Rapport ferroviaire à la Conférence Environnementale : la filière ferroviaire mobilise tous ses métiers

Efficacité énergétique :

la filière ferroviaire mobilise tous ses métiers.

(Rapport de suivi de la filière ferroviaire en application de la mesure 31f issue de la table ronde « Transport et mobilité propres » de la Conférence Environnementale 2014)

 

Lors de la table ronde « Transports et mobilité propres » qui s’est tenue dans le cadre de la conférence environnementale de 2014 du Conseil national de la transition énergétique, un certain nombre de mesures concernant le secteur des transports ont été décidées. La « mesure 31f » prévoit ainsi que « la filière ferroviaire conduira les travaux afin d’améliorer l’efficacité énergétique des matériels roulants, des infrastructures, de leur maintenance, de leur régénération et des systèmes d’exploitation dans les transports ferrés. Les acteurs de la filière produiront une note annuelle sur les travaux mis en œuvre pour améliorer l’efficacité énergétique dans la filière ferroviaire ». C’est l’objet du rapport téléchargeable sur ce site

  •  La première partie dresse un constat des enjeux et précise les données économiques et environnementales liées à l’enjeu énergétique dans le secteur des transports.
  • La seconde partie présente les objectifs et les solutions mises en œuvre par la filière en 2015, pour le matériel roulant, l’infrastructure, l’optimisation globale du système et l’incitation au report modal.

 

Lecture rapide

Les transports ont un rôle central dans la transition énergétique et la maîtrise des changements climatiques.

En France, le secteur des transports représentait, en 2011, 32 % de l’énergie finale consommée et 27,6 % des émissions de gaz à effet de serre (132,5 Mt CO2eq) ce qui en fait le premier secteur émetteur. Dans le monde, le transport est responsable de 22,7% des GES dus à la combustion de carburant [2]. De plus, malgré les évolutions technologiques, les émissions de dioxyde de carbone liées au transport vont s’accroître, en particulier en raison de l’augmentation du niveau de vie dans les pays émergents et en développement, qui va se traduire par une forte croissance de la mobilité. Ainsi, d’après l’OCDE, les émissions de GES liées au transport pourraient doubler entre 2010 et 2050.  

Nous sommes donc confrontés à un défi majeur : faire face à la croissance des besoins de mobilité tout en réduisant globalement les émissions de GES, les consommations d’énergie et les nuisances environnementales. Or le train est, de loin, le mode de transport (motorisé) qui consomme le moins d’énergie et émet le moins de GES au voyageur-km transporté.

Développer l’usage du train est donc une nécessité. Le train jouera un rôle majeur dans le système de transports post-transition énergétique, partout où les flux sont massifiés, en complémentarité avec les autres modes « doux ». Pour cela il faut inciter les voyageurs et les chargeurs à utiliser le transport ferroviaire. Cela passe par un effort constant d’amélioration de ses performances, mais cela ne suffira pas : il est nécessaire d’établir une concurrence équitable entre les modes.

Aujourd’hui l’automobile et le transport routier de marchandises ne payent pas pour les coûts sociétaux (congestion, pollution atmosphérique, émissions de GES) qu’ils engendrent, particulièrement en milieu urbain et périurbain. De même le transport aérien ne supporte aucune taxe sur les carburants qu’il utilise.

Enfin le transport ferroviaire souffre d’un déficit de financement public récurrent, maintes fois démontré, qui affecte en particulier le réseau et entraîne, de plus en plus, une dégradation des performances offertes.

Dans l’attente des évolutions nécessaires des politiques de transports, l’ensemble de la filière se mobilise pour rendre le transport ferroviaire encore plus efficient :

  • Améliorer la conception des trains ;
  • Rétroagir sur les engins déjà construits ;
  • Définir et mettre en œuvre des solutions nouvelles pour l’infrastructure et les trains eux-mêmes ;
  • Optimiser l’usage du système ferroviaire, pour que l’infrastructure absorbe les trafics de façon plus fluide, et que la régulation du système écrête les besoins énergétiques à trafic égal, et les couvre de façon économe, notamment en récupérant l’énergie.

L’ensemble de ces technologies, dont la note donne des exemples de mises en œuvre concrètes et déjà engagées, rend accessible une décroissance du besoin énergétique de l’ordre de 20 % à l’horizon 2022. La dimension internationale est essentielle de ce point de vue. D’abord parce que le sujet est planétaire. Ensuite parce qu’elle confronte les acteurs français à la diversité des situations, et augmente ainsi leur maîtrise des sujets. Enfin parce qu’elle permet des effets d’échelle sur les développements et les pousse à aller très au-delà de ce que le seul marché français leur permettrait de développer et de mettre en œuvre. Tel est le sens de l’engagement de la filière dans le cadre de la COP21, sans attendre que soient mis en œuvre des mécanismes incitatifs sur l’empreinte carbone qui aujourd’hui n’existent pas encore, mais sont des signaux économiques absolument essentiels.Fer de France et la filière promeuvent le rôle central de la filière ferroviaire pour assurer la transition énergétique dans les transports, grâce à son bilan carbone maîtrisé, ses faibles émissions par passager, et son faible besoin énergétique. Elle mobilise les autorités organisatrices, les ingénieries et les opérateurs au profit d’un mode de transport ferroviaire toujours plus attractif, en recherchant une intermodalité capable de lever l’obstacle du « dernier kilomètre », et conservant le mode ferré comme colonne vertébrale de la mobilité. 

Télécharger le rapport sur le lien :  20160422 RAPPORT 31f filiere ferroviaire VF

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