Fer de France crée le cycle « Moisson-Desroches » des jeunes dirigeants du ferroviaire

SigleFer de France a lancé son cycle interprofessionnel destiné à former les jeunes dirigeants de la filière ferroviaire. La première promotion 2015 rassemble 12 jeunes dirigeants issus des entreprises ou entités fondatrices de Fer de France. 

Pendant une année, ces stagiaires complèteront leur connaissance du secteur afin d’avoir une vision plus transverse de leur branche.

Ils sont 12 à faire partie de la première promotion. Ils travaillent comme directeur du matériel, à la direction achat ou au business développement. Ces cadres de haut niveau travaillent dans des entreprises, membres fondateurs de Fer de France et ont été choisis par leur hiérarchie pour participer  au premier cycle interprofessionnel de la filière. ensemble de la filière.  

L’objectif ? Préparer de futurs cadres dirigeants qui seront capables d’anticiper les évolutions de leur secteur. « Nous espérons qu’à l’issue de ce cycle, les stagiaires auront une vision plus transverse de leur filière et plus exacte de l’environnement dans lequel leur entreprise évolue. Nous espérons également que cette formation leur donnera un sens plus exact des enjeux collectifs ou transverses », explique Alain Bullot, délégué général de Fer de France, qui anime cette promotion avec Guy Le Bras, directeur général du GART.   Les stagiaires vont, ainsi, suivre un cursus d’une année, de janvier à décembre 2015. Pour cette première promotion expérimentale, les stagiaires ont co-construit le programme. Le cycle comporte quatre composantes :

  • dix journées de travail sur les enjeux de la filière. Chaque journée de travail sera organisée par une des entités membres de Fer de France.
  • la rédaction d’un mémoire,
  • la participation à des événements
  • et un voyage d’étude.

Chaque journée de travail est consacrée aux problématiques propres à l’entité accueillante au sein de la filière.Le premier regroupement a eu lieu à la RATP. Plusieurs sujets ont été abordés : le développement du transport urbain et en Ile-de-France, la stratégie d’achat du groupe, le regard de la RATP sur la DSP (délégation de service public) et son contrat avec le Stif, le Grand Paris et le développement à l’international… Une journée ponctuée par un moment de rencontre avec le président de l’entreprise accueillante.

Les mémoires seront rédigés par groupe de quatre stagiaires. « Nous les faisons travailler sur des thèmes qui intéressent directement Fer de France, explique Alain Bullot. Nous espérons que leur éclairage nous servira de base à des recommandations sur la filière. »  Trois thèmes ont, ainsi, été retenus :

  1. La cartographie de la création de valeur dans la filière ;
  2. Comment anticiper et accompagner innovations émergentes, porteuses de ruptures de modèle économique ?
  3. Le frugal peut-il être un levier de performance ? ou l’intelligence au service d’un modèle du « juste nécessaire »   

Une composante du cycle est consacrée à la participation à des événements – conférences, colloques, présentations et démonstrations, salons… Les thèmes pourront être aussi divers que la ville du futur, le rôle de l’Etat, la dématérialisation des échanges dans l’aéronautique ou encore le phénomène de l’autopartage… « Il s’agit de leur donner de la hauteur sur leur filière, et de les amener à réfléchir sur des sujets qui ne sont pas au cœur leur activité professionnelle, mais sont pourtant déterminants sur notre avenir » souligne Alain Bullot. « Un seul fil rouge : l’avenir et la performance de la filière ».  

Enfin, le cycle comporte un voyage d’étude d’une semaine. Pour la première année, les participants se rendront en Grande-Bretagne pour observer et comparer le système ferroviaire britannique. Les stagiaires seront, ainsi, de la promotion « Londres ».    

Ce cycle interprofessionnel de haut niveau a été baptisé « Moisson-Desroches », du nom de cet ingénieur français né en 1785, qui avait compris – avant les autres – l’intérêt stratégique du chemin de fer. En 1814, il avait adressé à Napoléon Ier un rapport à ce sujet. Même si Pierre-Michel Moisson-Desroches ne fut pas écouté, son mémoire inspira 25 ans plus tard les grandes lignes structurantes du réseau français actuel. En choisissant de donner son nom à ce cycle, les stagiaires ont affiché leurs ambitions…   Alain Bullot et Guy Le Bras songent d’ores et déjà à lancer une seconde promotion dès 2016 avec 20-25 stagiaires : « Nous pourrions parvenir à former rapidement une centaine de dirigeants. Nous sommes convaincus que ce cycle sera bénéfique pour l’ensemble la filière ferroviaire française. »  

En collaboration avec Florence Guernalec (Mobilicités).

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